Mise en scène :Texte et jeu Mickaël Délis
Co-mise en scène Papy et Mickaël Délis
Collaboration artistique Vladimir Perrin, David Délis, Clément Le Disquay et Romain Compingt
Lumières Jago Axworthy


Avec :Mickaël Délis

Durée :1h15

Résumé :Vers la tendresse de la vulnerabilté
Après avoir questionné dans Le Premier Sexe ou la grosse arnaque de la virilité le genre et les limites manifestes de ses injonctions, Mickaël Délis resserre la focale dans un second opus sur le sexe biologique masculin pour y interroger le paradoxe impossible de l'impératif de puissance et toute la mythification héritée de l'antiquité autour du priapisme. La Fête du Slip ou le pipo de la puissance questionne tout à la fois le désir, la compulsion, la conquête, le porno et l'andropause pour continuer le travail de démystification autour de ce pauvre pénis qui passe plus de temps au repos qu'en campagne martiale.

Au commencement, il y a le mythe de la puissance (dont l'inverse serait pour l'homme la terrifiante impuissance), soit une verge dressée sur laquelle s'alignent tous les fantasmes, le vocabulaire de la guerre, celui des conquêtes diverses phagocytant jusqu'au champ de l'amour, et qui nourrit enfin toutes les injonctions à la performance. Le patriarcat pourrait n'être qu'une excroissance du phénomène, alimentant toutes les névroses hiérarchiques, comparatives et autres délires dysmorphophobiques, lesquels ont sans doute fort à voir avec le pouvoir immense des vulves, savamment étouffé des siècles durant. Cela fait donc beaucoup pour un lambeau de chair, dont 98% de sa vie sera passée dans la modestie du repos, et qui, quand il n'éjecte pas la blanche semence fétichisée depuis des millénaires, sert avant tout à uriner. Quid de sa mollesse ? Pire, de sa fragilité. Et si cette plongée au cœur de la verge était la consécration de la tendresse tue des hommes, et l'apologie de leur bouleversante vulnérabilité ?